Assis devant ma télé, je regarde le sixième match de la finale NBA. J'assiste à la décomposition des Miami Heat. Ils se liquéfient à vue d'oeil. Ils sont incapables de tenir la tête à des Dallas Mavericks qui eux jouent à leur niveau. Et si c'était ça le vrai problème?
Depuis la deuxième rencontre de la série, les commentaires mettent en exergue l'incapacité du Big Three à évoluer ensemble. Ils occultent ainsi le fait que Dallas joue avec ses armes à savoir l'agilité et l'adresse de Dirk Nowitzki, l'expérience de Jason Kidd, sans oublier l'apport précieux de Jason Terry. Ajouté à cela, la surprise du chef, le meneur de petite taille Barea à l'énergie débordante.
Manque d'homogénéité, de compatibilité. Ce sont les termes qui reviennent le plus fréquemment quant il s'agit de décortiquer le jeu des trois amis. Ils se focalisent notamment sur le fait que Lebron James connaît une sérieuse baisse de régime depuis le match numéro deux. Le numéro un de la Draft 2003 peine à faire parler son talent. Il est en train de perdre sa seconde finale NBA, après celle de 2007, perdue face aux San Antonio Spurs.
La nuit est déjà bien avancée quand le coup de sifflet final retentit. Dallas remporte le premier titre de l'histoire de la franchise et cela est amplement mérité. Les vieux briscards ont eu raison des jeunes loups, emmenés par un James apeuré. La tête baissée, il rentre aux vestiaires. Il sait, au fond de lui, qu'il vient de donner en partie raison à ceux qui criaient au scandale quand il a rejoint l'été dernier la Floride pour remporter son premier titre. Son départ avait fait coulé beaucoup d'encre.
Une fois encore, il fera face aux tirs nourris des amateurs de basketball et autres analystes avertis. Il se retrouve seul face à un immense défi. La tâche est ardue, mais pas impossible. Il faut garder à l'esprit que son adversaire d'un soir, Jason Kidd, a lui attendu dix-sept longues années avant d'embrasser le trophée Larry O'Brien. Il lui reste donc une dizaine d'années pour obtenir sa première bague. C'est tout le malheur qu'on lui souhaite...
Vous apprécierez vous-même...
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