7 juin 2011

Au royaume des étoiles filantes...


L'équipe de France de football a battu l'Ukraine sur le score sans appel de quatre buts à un. En l'espace de quatre vingt-dix minutes la vérité du terrain a pris le pas sur les clichés/préjugés colportés au moment de l'affaire dite des quotas ethniques. Ce qui ressort de ce match, ce n'est pas tant la manière dont les Bleus ont évolué, mais la performance d'un joueur, en l'occurrence Marvin Martin
Du haut de son mètre soixante-dix, le néo-international a livré une solide prestation en inscrivant un doublé. Il signe au passage une entrée fracassante sur la scène internationale. Il me semble que le dernier joueur à avoir réalisé pareille entrée est un certain Zinedine Zidane dont les deux buts avaient permis à la France d'Aimé Jacquet, en août 1994, d'éviter une contre-performance contre la modeste équipe de République Tchèque. De là à comparer le héros du jour à l'ancien numéro dix des Bleus, il n'y qu'un pas...que je ne franchirai pas. Et pourtant la tentation est grande.

Nombreux sont ceux qui s'empressent d'encenser le nouvel espoir français. La France a trouvé une nouvelle idole. Il y a tout de même quelque chose qui me chagrine, qui m'intrigue. Pourquoi cet empressement, cette ruée vers les pépites du ballon rond? Ce n'est pas la première fois que la critique encense un joueur de la sorte. Avant d'être banni de l'équipe nationale, Nicolas Anelka avait hérité du surnom flatteur de "Ronaldo français", après avoir inscrit lui aussi deux buts face à l'Angleterre en 1999.  Il eut, par la suite, une carrière moins glorieuse que celui qu'on appelle Il Fenomeno. Autre exemple, la génération 87, censée faire oublier la génération qui remporta la Coupe du Monde en 1998. Emmenée par un Hatem Ben Arfa, pétri de talent mais incapable de confirmer, et un Karim Benzema, malmené au Real Madrid, elle a été incapable de rajouter une ligne au palmarès des Bleus. Seul Samir Nasri, autre membre de la dite promotion, confirme tout le bien que l'on pense de lui.
Les prétendants au titre d'espoir déchu se bousculent à la porte. Ainsi, Mario Balotelli, Giovani Dos Santos, Bojan Krkic pourraient aisément compléter le tableau des illusionnistes, dont les contre-performances régulières cabossent un peu plus un parcours déjà tortueux. Ce qui n'était autrefois qu'une coutume est devenu une habitude...Même si, Martin est un des rares joueurs à ne pas confondre vitesse et précipitation dans la Ligue 1, parent pauvre des grands championnats européens, force est de constater qu'il est encore loin du niveau d'un Alexandre Pato, talentueux jeune joueur brésilien du Milan A.C, pour ne citer que lui. A l'instar des utilisateurs des réseaux sociaux, l'hyperactivité s'est emparée des journalistes sportifs et autres observateurs avertis qui trempent leurs plumes dans de l'encre survitaminé. Reste à Monsieur Martin à suivre le chemin dessiné par ces mains amicales pour ne pas élire domicile au royaume des étoiles filantes...


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