Et de trois...

 Lionel Messi, avec son troisième Ballon d'Or

L'information est pratiquement passée inaperçue. Il y a quelques jours de cela, au bout d'un "incroyable suspense", Lionel Messi a remporté pour la troisième année consécutive Le Ballon d'Or. Dans ce sport collectif qu'est le football, c'est LA récompense ultime. Il rejoint ainsi l'ancien footballeur français, Michel Platini, à seulement vingt-quatre ans. Quand une journaliste française lui a demandé à qui il dédiait son trophée, il a répondu qu'il avait une pensée pour sa famille, ses amis et ses coéquipiers, sans lesquels il ne serait rien.

Il ne fait aucun doute que le joueur argentin est le meilleur joueur du monde. Il suffit pour s'en convaincre de voir la facilité avec laquelle il cloue ses adversaires sur place, la régularité avec laquelle il enfile les buts comme les perles. De plus, son image de gendre idéal fait qu'il y a une unanimité autour de sa personne. Seule ombre au tableau, le fait qu'il n'a connu un seul et unique club. En effet, formé à la Massia, sorte de fabrique à la chaîne de prodiges, il n'a jamais quitté ce cocon familial. Les coéquipiers sur lesquels il s'appuie souvent pour transpercer les défenses adverses sont pour la plupart issus du centre de formation catalan. 

Il n'empêche que Lionel Messi redonne en quelque sorte tout son sens au mot football. C'est un brillant et altruiste soliste, dont les performances sont mises en évidence par le collectif bien huilé du Barça. Ceci est un constat qui n'enlève absolument rien à son immense talent. Les journalistes et autres spécialistes sont souvent à court de mots et de souffle, pour relater les exploits qu'il reproduit quasiment chaque semaine. C'est le chef de file d'une catégorie de joueurs parmi lesquels le buteur en série Cristiano Ronaldo, le colosse Wayne Rooney, mais aussi le géant aux pieds de velours Zlatan Ibrahimovic ou encore le vaillant Didier Drogba figurent en bonne position. Des joueurs dont les exploits en club masquent un palmarès en sélection qui ne sied pas à leur rang. Pour être considéré comme un grand joueur, il ne serait donc pas nécessaire de briller en sélection.

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